Envie de bonheur, envie de lui, envie de moi enfant, envie de toujours, envie d'amour, envie qu'il ne parte jamais, envie de l'avoir près de moi, envie que le soleil se couche pas, envie que la lune se lève, envie qu'il ne fasse pas chaud, envie qu'il ne fasse pas froid, envie de me comprendre, envie d'une famille en paix, envie que la guerre n'existe pas, envie de paix, envie de silence, envie de drogue, envie de musique, envie de sexe, envie de câlins, envie d'exploser, envie qu'on me serre, envie de savoir, envie de maturité pour lui, envie de maturité pour moi, envie de ne pas avoir dit ça, envie d'être sincère envers tout le monde, envie de pouvoir revenir des années plus tôt, envie de les revoir un jour, envie qu'ils s'en aillent. Envies...
Absurde. Il n'y a rien à comprendre. Juste des lettres à la suite des autres. Ça ne veut rien dire. Dans ma tête, c'est que des formes. Un serpent qui glisse sur la feuille, la gueule grande ouverte et les crocs prêts à s'abbattre sur sa victime. Une ligne sineuse qui descend, puis remonte, tremblante. Une barre de fer, solide, rigide, inflexible. Un croisant de lune qui luit sous les larmes. Un grand arbre plein de souvenirs qui s'élèvent vers le soleil. Un dé à jouer, il virevolte dans l'espace, tourne encore un peu sur lui même. Dans le reflet du miroir, c'est un trois. Trois, comme les trois mousquetaires qu'ils étaient. Le papier, la plume et l'encre écrivent le dernier mot de l'histoire.
Il rêve. Une boule de lumière lui sourit, comme à un petit bébé. Un coeur se multiplie, encore et encore, faisant une chaîne rouge qui le rattache à ce soleil. "Je serai toujours là", dit-il dans un murmure apaisant. Le fond est noir, brilant. Il sait où il est, un grand homme lui sourit. Une petite femme lui sourit. Dans le plus grand silence, une fleur pousse sous ses yeux. Des colombes volent dans le ciel. Sous ses pieds, de le poudre blanche. A chaque pas, un son et du plaisir dans tout son être. Un ours rose lui sourit lui aussi, une bombe dans les mains. Il hurle, grandit, se fracasse en mille éclats de verre contre un mur, se tait. Il chuchote quelques mots, et tout repart. Tout s'en va, c'est le premier jour, ils sont là. Il ouvre les yeux.
Absurde. Il n'y a qu'une cause. Les formes reviennent. Une canne, comme celle de l'ancien temps, renversée au plafond. L'euro, sa devise qui l'a perdu. Un blanc. Un thé, sa boisson quotidienne. Le tipi de son enfance sur lequel il avait pleint un fleuve. Une flèche, tendue vers le haut. Une montage, dont la rivière s'est tarie avec le temps. Une hésitation, un son, une réflexion.
Derrière le rideau de pluie, une masse blanche, noire, brune. Sombre, son regard. Pâle, sa peau. Flou, tout ici est flou. Je me perds, qui est-il ? Oui, qui es-tu ? D'où me viens-tu ? Je ne sais. Un corps frêle. Tout se décolore, il s'envole. Non, enchaîné ! Je te connais n'est-ce pas ? Non ? Je ferai ta connaissance alors, je t'apprivoiserai, je découvrirai pourquoi. Pour quoi ça, pourquoi moi, je saurai tout, un jour.
Abusrde. Il n'y a qu'une conséquence. L'absence. Alors je jette le papier et cours au vent.
Visiteur, Posté le mardi 20 août 2013 12:11
Utiliser des mots nets pour parler d'un flou maladif.