Viennent alors les questions : est-ce que les axes représentent la quantité ou la qualité de la fonction ? jusqu'où peut-on y aller ? peuvent-ils être négatifs ?
Un peu des deux. Rien ne sert de penser/agir beaucoup si on pense/agit mal, mais rien ne sert non plus de penser/agir peu quand on pense/agit bien. Une moyenne des deux alors ? Plus ou moins, c'est plutôt un potentiel. Une moyenne qui inclurait les éventuels progrès de penser mieux ou plus. Pour le ressenti, une moyenne (avec potentiel) entre la quantité de ressentir et la capacité à gérer ses émotions. Beaucoup diront que ressenti beaucoup c'est "mal", "flippant", "dangereux". Oui, quand il n'y a pas de contrôle dessus. Les émotions sont importantes, il ne faut pas les renier.
A priori, jusqu'à l'infini, puisqu'on ne peut pas définir qui dans toute l'humanité aura le "mieux" pensé, agit ou ressenti. Et puis cela supposerait des paliers. Alors comment les mesure-t-on ? De façon entièrement subjective. Personne ne peut juger les capacités de pensée, d'action, de ressenti, même pas nous-mêmes : la pensée et les actes reposent en partie sur la morale ; qu'elle soit celle que partage un groupe (famille, société, pays, etc) qui leur permet de nous juger, ou celle qui nous est propre, notre capacité à nous juger nous-mêmes, elle n'est pas universelle, et diffèrenent donc selon les individus. De même pour le ressenti, qui est personnel. Personne ne nous verra de la même façon, n'aura pas la même vision tétraédrique de nous. On pourrait faire une moyenne (encore !) des triangles que tous les membres de notre de notre entourage se font à notre sujet, mais ce ne serait qu'approximatif (encore).
Des fonctions négatives ? Non, là non. Ces fonctions sont toujours positives. La partie négative du repère est consacrée à la quatrième fonction. Car oui, qui dit tétraèdre dit quatrième point, quatrième fonction. La quatrième dimension, c'est le temps, comme toujours. Ici, c'est le souvenir. La dernière base de notre personnalité, c'est notre mémoire. Dis-moi ce dont tu te rappelles je te dirai qui tu es ; nous sommes ce que nous mémorisons, ce dont on accorde de l'importance. Alors comment place-t-on ce dernier point ? Retournez votre repère de sorte à ce que votre triangle soit la base du tétraèdre. Le point souvenir peut va se placer plus ou moins haut, selon votre capacité à retenir plus ou moins, et plus ou moins longtemps (moyenne, potentiel, toujours pareil), mais aussi il sera plus ou moins proche des trois autres points, selon la nature de votre mémoire. On se rapproche du point pensée vous retenez (tenez au passage, le double sens de retenir, intéressant non ?) les savoirs acquis jour après jour ; du point action vous retenez les expériences vécues au quotidien ; du point ressenti vous retenez les moments riches en émotions fortes. Dis-moi ce dont tu te rappelles je te dirai qui tu es.
Vos quatre points ainsi placés, reliez-les et vous obtiendrez un magnifique tétraèdre de personnalité. A grand tétraèdre grande personnalité, mais est-elle forcément intéressante ? Chaque tétraèdre se compote comme un prisme : selon le placement de ses points, l'inclinaison de ses faces par rapport à la lumière sera unique, et la lumière qu'il renverra sera différente. Lumière unique, compatible avec certaines autres. On peut voir aussi la chose comme un puzzle : si les inclinaisons se sont pas les mêmes, les tétraèdres ne peuvent s'assembler correctement. Et puis voyez ceci d'une troisième façon : chaque tétraèdre est composé de quatre triangles, de quatre instruments de musiques différents, sonnant différemment ; chaque mélodie tétraèdrique est unique, et ne peut se jouer avec n'importe quelle autre.
Nous sommes des tétraèdres, et voici comme je vois le mien.

(Bon, évidemment il n'y a pas de vue parfaite. En coordonnées, ça donnait P(4;0;0), A(0;2;0), R(0;0;3) et S(-3;-1;-1), puis j'ai fait tourner. Mais bon, çe serait mieux en vrai.)